PTE à Dreux

Je vous l'ai déjà expliqué mais l'horaire d'été pendant le printemps, c'est sympa le soir mais le matin, ça fait de la brume qui n'en finit pas de se lever... Donc plan B pour aujourd'hui. C'est vraiment bizarre, le ciel est bleu juste au-dessus de nous mais l'horizon est laiteux. La tour passe 2 kilomètres de visibilité (soit 500 m de plus que les minima). On y va ! Eh beh, ça va être folko, la visi... OK, mais c'est quoi le plan B ? Tu m'emmènes à Dreux et on va faire des encadrements. C'est parti, mein Kiki !

Première constatation, la tour n'a pas menti, on n'y voit pas grand chose... Je vire en vent arrière et m'en écarte aussitôt. Mon instructeur l'a déjà repéré. Plusieurs hypothèses, ou il a été chat dans une autre vie (et voit la nuit et dans le brouillard), ou il est super fort. J'ai ma petite idée sur la question. Je me recale. Je croise la N12 sans être en être trop sûr. Je la rattrape et essaie de ne plus la perdre des yeux. C'est elle qui m'emmènera à Dreux sans me perdre dans la crasse. En grimpant, on passe un peu au-dessus de la brume vers 2500 pieds. L'horizon n'est pas bien visible. C'est le moment que choisit mon instructeur pour travailler le VSV (vol sans visibilité). Je dois faire un demi-tour pas trop incliné (20°) en ne regardant que mes instruments. Normalement, on fait ça avec une casquette spéciale qui cache l'horizon, mais vu le temps, ça ne sera pas nécessaire aujourd'hui. Premier virage à droite sans perdre d'altitude. Je me rends compte dans le virage que j'ai oublié de noter le cap de sortie. Il est plus facile de le lire que de devoir le calculer, surtout que cet exercice est fait pour se sortir d'un nuage où l'on s'est retrouvé par erreur, donc stress assuré... Deuxième virage dans l'autre sens, je garde mon altitude. Deux fois 180°, pour ceux qui sont trop près du radiateur, ça fait que je suis toujours en route pour Dreux.

Demi-tours en VSV

Arrivé à Dreux, je vais mettre en pratique les exercices de planés de l'autre jour, le vent est calme. Arrivée à au moins 2000 pieds, passage travers de la piste, moteur au ralenti, éloignement en plané, trim de l'avion et trouver le bon angle de plané pour se poser comme une fleur (pas trop fânée, si possible) pile poil au seuil de piste. Vu du ciel, ça donne quelque chose comme ça. Bon, il faut encore travailler un peu : la 1ère stabilisée un peu tard, la 2e pas mal et la 3e trop longue...

PTE à Dreux

On repart et pouf T'es en panne moteur !!. Evidemment le geste a précédé la parole et je ne repousse pas assez sur le manche pour garder la vitesse et trouver un champ pour me "poser" pendant que je bricole une recherche de panne pas vraiment rentable à cette hauteur (50 m). Allez, on rentre à la maison.

Et hop, je viens de passer le cap des 30 heures de vol... déjà !