Baptême de parapente
mardi 9 octobre 2007, 22:51 Avion Lien permanent
Après une superbe journée aéronautique, la veille, je vais faire mon baptême de parapente aujourd'hui. Mon pote avec qui j'ai volé la veille, qui est aussi celui qui m'a baptisé en ch'tit avion, est parapenteux à ses heures perdues. Rendez-vous à Goupillières au milieu des Yvelines. Tom-Tom et les voiles qui glissent dans le ciel me guident jusqu'au chemin agricole qui court entre les champs. Le treuil est en place au bout d'un chemin. Le treuil, c'est le même système que pour les planeurs. Un moteur d'un côté, un câble déroulé au milieu, et de l'autre côté, le parapentiste sanglé, prêt à se faire catapulter.
Les conditions aérologiques ne sont pas terribles. Les Shadocks sont fatigués et ne pompent pas fort. Le ruban rouge et blanc de chantier qui sert de manche à air pend lamentablement. De temps en temps, une mini petite brise se manifeste mais rien de bien extraordinaire.
Il en faut plus pour me refroidir. Je regarde les premiers partir. Le treuil, de ma position de spectateur, ça m'a l'air d'un mélange entre le tire-fesses au ski (où quand on a la perche, il ne faut pas se rater) et un départ de 100 m dans un chemin défoncé. La course est rapide et la tension du câble permet vite de décoller et de monter.
Je m'équipe, enfile la sellette (sorte de baudrier bien rembourré en dessous avec plein de fixations), mets le casque. J'écoute avec attention le briefing sur la position à avoir pour la course d'élan, pour l'atterrissage. On doit avoir l'air fin en mimant la position à avoir pendant toutes ces phases. Essai de largage du câble de treuil. Je suis prêt. Et là, tu l'aimes, le gros barbu qui souffle fort dans ta nuque
!
Premier treuillage. Le câble est prétendu, la toile de 42 m² bien étendue derrière, les suspentes bien étalées. Gonflage, décollage
, résonne sur toutes les VHF du groupe à l'écoute de la fréquence FFVL (Vol Libre). Le câble se tend, me tire, je trottine, cours, galope, manque de perdre une godasse, décolle, retombe, recours et on vole !
Le vent relatif siffle dans les oreilles, on monte assez vite. Puis le câble est quasiment vertical, je vois le treuil en dessous de moi. Je saisis la cordelette, tire la chevillette et la bobinette chut comme prévu. On est libre !
Un gros oiseau un peu pataud. Hélas, ça ressemble assez à une PTE en avion, où sans moteur, on n'a rien d'autre à faire que de se laisser descendre avec la bonne vitesse de finesse. Ici, pas de vent ou de mouvement de convection de l'air donc pas de moteur non plus. Atterrissage quelques instants plus tard comme une fleur au bord du champ. Je me retourne vers mon pilote. Vu mon sourire, il comprend que ça s'est bien passé. Je lui glisse : J'ai les dents sèches
, signe que j'avais la banane là-haut.
Les conditions pour le deuxième treuillage seront moins bonnes encore. On rentrera à pied le long du chemin, la voile sur le dos. Mine de rien, quelques centaines de mètres, ainsi harnachés par une jolie journée ensoleillée d'octobre, ça donne chaud. J'imagine en pleine journée d'août (un été normal, pas l'ersatz 2007, hein !). Ca me donne envie d'y regoûter dans d'autres conditions en tout cas, de pouvoir goûter le vol libre.
Lundi matin, réveil... et boulot :-( Mais la tête farcie d'un super WE aéro !
Commentaires
Whaaaaaoooo ! Super ! Je ne savais pas qu'on faisait du parapente au treuil. Le parapente, c'est aussi prévu dans la liste de choses à faire avant de casser ma pipe ;-) !
Aurélien
Fiou, t'as bien le temps, t'en fais pas ! A moins qu'ils n'aient annoncé un hiver si rude que ça au Québec... :-))
Ben et ta banquiere qui t'avait convoqué elle en dit quoi ?
Passeke quand tu vas passer à la case assurance crédit, faudra pas lui dire que tu fais plein trucs dans les airs ou on peut se casser la pipe, sinon elle va pas te rater !
En tout cas c'est cool de tester tous les trucs dans les airs ... reste plus que le parachute !