Nav à Etampes et solo

Aujourd'hui, grand beau temps encore. La nav du jour : Etampes. Le trait sur la carte est prêt depuis une semaine mais j'étais parti voleter en solo. Petite revue du log, histoire de me rafraîchir la mémoire. Je m'applique au décollage à bien tataner à droite, pour enfin décoller droit et pas de travers. Ça marche :) L'aller se fait sans trop de problème. Il y a un peu de vent de la droite qui me pousse (sur la gauche, bah oui). Arrivé à Saint-Arnoult au croisement de l'A10, je suis donc légèrement à côté de mon trait. Une grosse ligne EDF pas très jolie mais bien pratique me recale sur ma nav. Contact avec Etampes et le classique "Sierra Victor, rappelez en vue du terrain" (rappelez-vous la Beauce à perte de vue). Je me souviens que l'on arrive face aux hangars du terrain. J'en aperçois un au fond et partage ma découverte avec mon instructeur. Au moment où je reconnais les bons hangars, c'est-à-dire pas celui que je croyais, j'entends un message qui demande au Cessna qui s'approche qui il est. Oooops, c'est pour moi, ça. Je suis autorisé à intégrer le circuit et suis numéro... 5. Je cherche rapidement 4 avions du regard, je ne suis pas sûr de tous les avoir trouvés. Tant pis, je vais déjà surveiller le Rallye devant moi et laisser les ULM se débrouiller devant.

La finale est turbulente sans que je ne comprenne trop pourquoi (peut-être le champ qui commence à chauffer au soleil ?). Je me bats pour tenir l'axe de la piste en dur : 20 m de largeur ici, contre 60 à Chavenay, la différence saute aux yeux. Et là, l'atterrissage, je n'ose pas dire appontage, le plus pourri de tous les temps. Je rebondis, suis de travers, enfin bon, pas très content de moi. Le deuxième sera meilleur.

Le coup de la panne

Cap retour sur la maison, j'essaie de prendre quelques repères. Un château d'eau ici, une grosse antenne rouge et blanche bien visible, là. On croise l'autoroute comme prévu pour commencer le survol de la forêt de Rambouillet. J'aperçois mon instructeur trifouiller le tableau de bord, l'air de rien. Bien évidemment, je ne pense pas à mal et pouf, gaz au ralenti. On est en panne, m'annonce-t-il. Oh oh... Recherche de panne fictive. OK, cherchons un champ. Eh bien, croyez-moi, au-dessus de la forêt, y en a pas bézef. J'en trouve un correct de mon côté. Un peu de pression dans le casque : Allez, pilote ton avion, on va s'écraser. OK, j'atteindrais la petite clairière s'il le fallait vraiment. Remise de gaz, on remonte. Petit débriefing sur l'exercice et le commentaire qui tue : Tu sais, il y avait un super champ que tu voyais pas de mon côté. OK, le message est clair, je secouerai l'avion la prochaine fois pour chercher mon champ. Ah la fourbitude (ou fourbisme, je ne sais plus :-p) des instructeurs.

Retour à Chavenay qui n'est pas contrôlé aujourd'hui. Le terrain est en auto-information : la règle, c'est de survoler le terrain au-dessus du circuit, de regarder la manche à air et surveiller les autres avions dans le circuit. Je survole donc la piste, remarque que le vent n'a pas tourné et m'emmêle les pinceaux dans ce que je veux faire ensuite pour intégrer le circuit en vent arrière. A 170 km/h, il faut réfléchir vite. La méthode, la méthode ! Survoler la piste dans le sens en service et rejoindre la vent arrière. Pas moyen de se tromper comme ça.

Verdict : mon vol n'était pas si mal puisque la semaine prochaine, je pourrai repartir en solo et refaire la même nav. J'ai essayé d'associer quelques repères aux symboles sur la carte. Après le lâcher, le premier local solo (où je n'étais jamais à plus de 10' du terrain), la 1ère nav solo se profile...

Profiter du beau temps

Regarde si un avion est dispo cet aprèm. Tu pourrais repartir en solo, non ? Mange un morceau et repose-toi un peu. Je cogite rapidement et réserve SV pour 13h30. Je vais faire un mini-local et refaire une intégration verticale terrain pour réviser puis quelques tours de piste pour travailler ce maudit arrondi et essayer d'arrêter de rebondir. Vivent les pistes en herbe !

Local

Le terrain s'est enfin réveillé. Nous sommes 3 ou 4 avions au point d'arrêt. En l'absence de contrôle, on essaye de faire entre courtoisie et efficacité. J'ai fini mes check-lists avant celui devant moi. Je m'aligne et décolle. Il y aussi un peu de monde en l'air sur la campagne. Je tâche d'ouvrir l'oeil, un avion en face, virage à droite pour passer au large. Les étangs de Hollande brillent sous le soleil, je vire et me trouve derrière un autre avion. Je rentre pour m'entraîner un peu. Je fais proprement mon arrivée à la verticale du terrain, cette fois. Mais que de monde et en auto-information, c'est un peu le bazar. Je fais cinq tours de pistes dont deux remises de gaz à cause d'un avion dont je n'arrivais pas à m'éloigner. Pas de bouton pause ou de frein à main pour s'arrêter en l'air... Alors le tour de piste est un peu déformé, je rallonge, coupe suivant le trafic... Il est l'heure de s'arrêter quand j'entends le chef-pilote au point d'arrêt dans l'autre Cessna du club. Je suis en finale. Même s'il ne me regarde pas, je soigne mon atterrissage. Je me donne une bonne note pour celui-là, tiens :-)

Grosse journée avec 2h30 de vol aujourd'hui. Que du bonheur !!
Double Commande : 18h50
Commandant de Bord : 4h30

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