CAVOK

Hier soir, j'ai préparé ma mini nav vers Etampes. Je me suis bien appliqué, même s'il n'y a rien de compliqué dans le trajet. En arrivant au club, mon avion est dans le hangar avec deux mécanos qui s'affairent autour. Un petit coup d'oeil sur le planning de l'avion, il vient de voler et avec mon instructeur. Rien de bien méchant, il faut purger le liquide de frein (je l'avais trouvé bien mou, ce frein gauche, la semaine dernière...).

Tu m'emmènes à Etampes, et je ne touche à rien ! Sous-entendu, il faut que j'assure, que je fasse comme il faut mes messages radios, que je soigne l'intégration à Etampes et au retour à Chavenay, que je me pose comme il faut sur cette piste en dur, etc. A la clé, l'autorisation de repartir en solo là-bas, tout seul comme un grand, une autre fois, soit un vol d'une bonne heure environ aller-retour.

Justement, quand l'avion est prêt, il est déjà 11 heures passées, et on ne sera pas rentré à temps pour manger et rendre l'avion au suivant. Je suis déjà quasiment harnaché dans l'avion, la carte bien pliée sur les genoux quand changement de plan, je pars tout seul en local. Il y a un peu de vent, rien de méchant et surtout, il fait un temps de curé aujourd'hui. Après avoir écouté rapidement la radio pour voir s'il y a beaucoup de monde en l'air, c'est décidé. Ça t'embête pas ? T'as des questions ? C'est bon ? Euh non... Je me sens bien. J'y vais.

LFPN 031000Z 06010KT 030V090 CAVOK 06/01 Q1036 NOSIG
Compte-rendu météo de Toussus : le mot important est CAVOK ! Celui qui file la banane à tous les pilotes : il fait beau (mais pas chaud, 6°C) !

Je me décide un petit circuit dans ma tête, pas très original, mais cette fois, j'irai sans tortiller comme l'autre fois. Je décide de rentrer par le nord, que je ne connais pas bien. La carte sur les genoux, je repère mes lignes électriques, la voie de chemin de fer. Je trouve le champ d'antennes au nord. Je m'intègre dans le circuit pour un tour de piste. J'ai un peu massacré l'intégration (milieu de vent arrière, après réflexion), je crois et le dernier virage aussi (j'ai oublié de viser Ikea), mais je rattrape bien et je touche sans souci. Retour au hangar pour ce petit vol de 50 minutes qui fait du bien par ce temps. Heureusement que je n'avais pas assez d'essence à bord (et que je n'en ai pas le droit encore...), je serai bien allé voir la mer.