Biiiiiiiiiiiiiiiiiip

Samedi matin, j'ai bien envie de me vider la tête là-haut, la tête dans les nuages... Je ferais bien des tonneaux, des boucles et autres vrilles, histoire de me mettre la tête en vrac. Ça sera vol lent et décrochage pour aujourd'hui.

Un coup d'oeil au carnet de route de l'avion, on va passer par la pompe. Ça a beau être un grand pétrolier, personne n'est là pour me faire le pare-brise. Le C150 est un avion à ailes hautes, alors je monte sur le petit escabeau pour atteindre le bouchon du réservoir sur l'aile. Je n'y vois pas grand chose. Et ce qui doit arriver arrivera : un bon demi-litre d'essence dégouline de l'aile par terre... Il paraît que c'est normal la première fois... En tout cas, on va bien ventiler la cabine tellement ça sent (bon ou pas, c'est selon). I love the smell of jet fuel in the morning. Groovy baby!

Approche du décrochage : vol en palier et on coupe les gaz. Le Cessna 150, bel assemblage de ferraille un chouilla plus lourd que l'air, va vouloir piquer du nez pour aller voir en bas si j'y suis. Je n'en ai pas trop envie alors je tire, tire, tire sur le manche et biiiiiiiip, l'avertisseur de décrochage couine (pas bien fort, d'ailleurs). J'augmente encore l'assiette. Ça y est, on décroche. Le Cessna n'est pas très démonstratif : il garde à peu près la même posture mais s'enfonce à 1200 ft/min. À tel point que je n'ai pas la sensation que l'on s'enfonce et poserai la question... Manche en avant, assiette à piquer, pleins gaz et ressource.

Retour sur le terrain. Aujourd'hui, ils ont rouvert la piste 10-28. Donc nouveau circuit, nouveaux repères à apprendre. Le Piper du club est devant nous dans le circuit, c'est-à-dire, 100 m devant, 100 m à ma droite. Et il avance pas vite, le bel oiseau... alors on ralentit, on sort tout de suite 2 crans de volets, on rallonge le circuit et l'espacement est assuré. On ne fera pas de remise de gaz aujourd'hui.